Légende chrétienne antique

Le sapin de Noël : l’arbre de l’espérance chrétienne

D’où vient la coutume de décorer un sapin pour fêter Noël. Quel rapport entre cet arbre et la naissance de Jésus ? Que symbolise le sapin de Noël ?

Un symbole d’espérance

Dans nos forêts, les arbres perdent leurs feuilles à l’approche de l’hiver. Se promener en forêt avant que la neige commence à tomber est assez triste : tout est sombre, sans vie…

Le sapin est un arbre à feuillage persistant, le seul arbre qui ne perd pas ses feuilles, même en hiver. Un sapin, même couvert de neige, laisse entrevoir le vert de ses feuilles. La couleur verte est symbole de vie et d’espérance. C’est pourquoi, cet arbre est devenu un symbole de l’espérance chrétienne, incarnée par la naissance de l’enfant de la promesse : comme le sapin qui reste vert même au plus froid de l’hiver, l’espérance qui nous est apportée par Jésus luit dans les ténèbres de ce monde, où il est descendu pour nous racheter du péché.

Un vestige des « arbres sacrés » païens ?

La coutume du sapin de Noël est parfois décriée comme non biblique, voire anti-biblique ou païenne. On cite les passages bibliques qui dénoncent l’idolâtrie « sous tout arbre vert » (Deutéronome 12:2, 1 Rois 14:23, 2 Rois 16:4, 2 Rois 17:10, 2 Chroniques 28:4, Esaïe 57:5, Jérémie 2:10, Jérémie 3:6, Jérémie 3:13, Ezéchiel 6:13). Ces passages font référence à la coutume païenne de construire des autels sous de grands arbres consacrés à une divinité. Quel rapport avec les sapins de Noël ? On n’adore pas le sapin ! Le sapin n’est qu’un objet décoratif, il n’a jamais été l’objet d’un culte. Même en admettant que les sapins de Noël soient inspirés des arbres sacrés de l’Antiquité païenne, ce qui n’est pas du tout évident, ils n’ont plus du tout ce sens aujourd’hui.

D’ailleurs, y avait-il des « sapins sacrés » ? Les arbres sacrés païens étaient plutôt de grands arbres, solides et majestueux, comme le chêne ou le frêne, ou encore des arbres producteurs de fruits ayant une forte valeur économique, comme l’olivier, le figuier ou la vigne… mais pas le modeste sapin. Il n’y a a priori jamais eu de culte païen autour d’un sapin sacré. Le choix du sapin comme symbole chrétien est même plutôt une subversion des « arbres sacrés » païens : le sapin est un arbre ordinaire, qu’on ne remarque même pas en forêt habituellement… mais en hiver, quand tous les autres arbres ont perdu leur feuillage, le sapin reste vert !

L’arbre dans la Bible

Pour les civilisations antiques, y compris les Hébreux, la décoration d’un arbre à feuilles persistantes symbolisait la vie éternelle.

L’arbre de vie

Dans la Bible, l’arbre de vie du Jardin d’Eden a été associé à l’ « arbre » auquel Jésus a été pendu – la croix (Galates 3:13). Ils représentant la vie éternelle. Au paradis, il y aura un autre arbre dont les feuilles serviront à la guérison des nations (Ezéchiel 47:12 et Apocalypse 22:2).

Cette symbolique a été mise en avant dès la fin du 15° Siècle, par les protestants en Allemagne et en Alsace (les catholiques, eux, préféraient la crèche).

Les boules de Noël étaient à l’origine des pommes, en référence au fruit de l’arbre de vie, tandis que l’étoile ou l’ange situés au sommet du sapin font référence à la naissance de Christ.

Les guirlandes symbolisent-elles le serpent, comme on l’entend parfois ? D’abord, ce n’est pas du tout historiquement avéré. Ensuite, même si c’est le cas, rappelons que Jésus s’est comparé lui-même au serpent que Moïse avait élevé dans le désert, pour que tous ceux qui regardaient à lui aient la vie (Jean 3.14).

On peut penser aussi au buisson ardent, par lequel Dieu s’est révélé à Moïse. Mais le parallèle le plus évident, c’est l’arbre de Jessé (Ésaïe 11.1), qui désigne la lignée humaine de Jésus, et, par extension, la descendance spirituelle de Jésus, c’est-à-dire l’Eglise.

(Source : Visio Mundus)

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